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Il y a deux semaines, c’était Halloween, j’ai donc regardé un film de circonstance… Il s’agit de Coco, un véritable petit bijou. Je vous en dis plus après sur l’histoire du film.

Le scenario m’interpelle dans la mesure où il met en lumière le poids des injonctions familiales. Combien de personnes se refusent de vivre leur propre vie de peur de décevoir leur famille ? Combien supportent les critiques et les jugements de leur propre lignée ?

J’ai donc vu à travers ce film l’opportunité d’évoquer avec vous la nécessité de se défaire des injonctions familiales pour faire le choix de sa propre vie. Se défaire des injonctions ne signifie pas forcément rompre complètement avec sa famille. Non, c’est être soi-même, même sous le poids des attentes, des critiques et autres jugements, sans que cela nous atteigne.

Coco, c’est quoi l’histoire du film ?

Miguel Rivera est un jeune garçon de 12 ans très talentueux. Il rêve de devenir un guitariste comme son idole Ernesto de la Cruz. Malheureusement pour le jeune homme, la musique est interdite dans sa famille depuis 4 générations. Son avenir est déjà tout tracé, il travaillera dans la cordonnerie créée par son arrière-arrière- grand-mère. Son arrière-grand-mère Coco est encore en vie, bien qu’elle commence à décliner…

Miguel décide de tenter sa chance lors d’un concours de musique pendant le Jour des morts. Sauf… qu’il n’a pas de guitare. Miguel entre donc par effraction dans le mausolée d’Ernesto (son idole) pour emprunter sa guitare. Au moment où il joue un accord tout en marchant sur des pétales de rose d’Inde, il se retrouve propulsé au Pays des Morts. Miguel apprend qu’il doit obtenir la bénédiction d’un de ses ancêtres pour retourner dans le monde des vivants. Les aventures débutent alors pour Miguel qui découvrira une vérité cachée concernant sa famille…

Les injonctions familiales, de quoi parle-t-on ?

Dans le film Coco, il y a une injonction qui est parfaitement connue et entendue de tous : pas de musique dans la famille ! Les règles ne sont pas aussi claires et dites ouvertement dans toutes les familles. Mais ce n’est pas pour ça qu’elles n’existent pas…

Il y a certaines familles où il est mal vu de divorcer. Celui ou celle qui se sépare devient alors le mouton noir de la lignée. Dans d’autres, c’est l’argent qui est mal vu. Il est des familles où il ne fait pas bon d’avoir des ambitions, il faut « rester à sa place ». Et il existe des familles où on confond autorité et autoritarisme. L’enfant a très peu de place pour s’exprimer. Bref, il existe tellement de règles propres à chaque famille !

Le problème, c’est qu’il y a des personnes qui ne se reconnaissent pas dans les règles inconscientes dictées par la famille.

Elles ont l’impression de toujours marcher à contre-courant. Elles font ce qu’elles ont envie de faire, bien que ce soit l’opposé des attentes familiales. Et, elles subissent parfois des jugements, des critiques et des remarques, qui sonnent comme des interdictions et sont désagréables à vivre. Ce sont comme des liens qui les rattachent malgré elles à leur statut d’enfant.

Lors des réunions familiales, ces personnes deviennent le centre d’attentions et de remarques bien souvent déplacées, cela peut venir des parents ou d’autres personnes de la famille. « Tu aurais pu rester avec ton mari, oui il a été violent une fois, et alors ? C’est dur pour tous les couples, il y a des hauts et des bas, c’est comme ça ! Nous aussi, on a connu ça et pourtant on est toujours ensemble.» Ou alors : « Ah bon ? Alors tu es à ton propre compte ? Ca marche ? Non, forcément vu la conjoncture tu dois galérer. Moi, je ne comprends pas que tu aies quitté un si bon poste ! »

Des exemples, j’en aurais d’autres évidemment. Les personnes avec lesquelles je travaille me font souvent part de leur impression de subir les remarques des membres de leur famille. Boule au ventre, colère qui monte, envie d’hurler et en même temps tenter de contrôler sa colère, de peur que l’indicible soit dit et l’irréversible se passe.

Eviter les conflits, ne pas tomber dans le drame familial, semblent de mise pour maintenir un cadre conforme aux attentes de la famille, de la société. Le rôle de chacun doit être respecté quitte à être en prise avec soi-même. Sauf que se libérer de ces injonctions familiales, c’est parfois une question de survie. Se sentir étouffé sous le poids des contraintes n’a rien de très épanouissant, notamment lorsque l’on est plus un enfant, mais bien un adulte.

Comment se défaire des injonctions familiales ?

Parfois, on me demande comment changer le vieux tonton raciste qui passe son temps à tout critiquer? Ou la mamie qui ne connaît rien à rien au marché de l’emploi mais qui sait pertinemment quel métier chacun doit exercer et quelles études faire parce qu’elle l’a vu à la télé? Ou, comment changer ce père anxieux qui colle la pression à sa fille depuis qu’elle s’est lancée à son compte ? Que faire concrètement dans ce genre de situations?

On va partir d’un postulat assez simple, c’est qu’on ne peut pas changer les autres, ou du moins directement, comme ça, comme si on avait une baguette magique. Aussi, lorsque l’on répond de manière agressive à une remarque qui nous semble désagréable, on donne juste du grain à moudre à la personne en face. Par conséquent, on alimente un jeu destructeur d’attaque/défense/attaque… Bref, ça ne résout pas le problème !

Si changement il doit y avoir, cela doit venir de la personne qui en éprouve le besoin, celle qui se sent étouffée sous le poids des injonctions familiales, celle qui se sent blessée des remarques qu’elle subit.

Car soit dit en passant, dans cette situation, une remarque, une critique, un jugement n’ont de poids que si on leur en donne. Si on s’en fout, si on ne se sent pas menacé, on tue dans l’œuf le jeu destructeur d’attaque/défense/attaque.

De ce fait, tout jugement doit être mis à distance. Une personne qui juge ne parle que d’elle-même, elle parle de ses propres limites, de ses propres peurs. Elle parle de ce qu’elle n’osera jamais avoir, faire ou être… Elle ne parle pas de la personne en face, non, elle ne parle que d’elle-même. On a vu par exemple que les parents pouvaient transmettre leurs propres peurs à leurs enfants qui deviendront des croyances limitantes. Quand on a compris ceci, il est bien plus facile de donner moins de poids à un jugement.

Face à une remarque, une critique ou jugement, on peut choisir de répondre, de détourner la conversation ou de garder le silence. Tout est question de décision! Il s’agit de ne pas jamais répondre avec un « tu » accusateur, mais toujours en prenant soin de commencer ses phrases pas « je ». « J’ai choisi de divorcer, car c’était la meilleure solution pour moi. » ou « J’ai choisi de me mettre à compte car je souffrais dans mon ancien travail, je me sens enfin libre dans ce que je fais. » Pas besoin de se justifier, non, mais éclairer sur sa façon d’être, ses choix

Les petits trucs de Mam’coach

  • Porter attention aux ressentis lorsqu’un membre de la famille vient à porter une remarque, une critique ou un jugement : est-ce de la colère ? du dégoût ? de la tristesse ? de l’énervement ?
  • Mettre à distance les paroles de l’autre en se souvenant que la personne ne parle que d’elle, de ses limites, de ses peurs, ce qu’elle n’osera jamais avoir, faire ou être.
  • Apporter une réponse circonstanciée sans se justifier et sans accuser.
  • Vivre pleinement sa vie, faire ses choix, car finalement cela ne regarde personne, pour retrouver de la joie et de la sérénité dans ses décisions.

 

Alors, êtes-vous prêt à vous mettre au clair avec les injonctions familiales ? Je vous le souhaite, car elles peuvent être vraiment des boulets que l’on traîne au pied toute sa vie. Or, je ne connais personne qui ait envie de vivre avec un poids à traîner. Libérez-vous, faites vos choix et retrouvez de la joie ! Ce sera bénéfique autant pour vous, que pour les personnes qui vous entoure.

 

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