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Savez-vous qui est mère Gothel ? C’est la méchante sorcière dans le film de Raiponce qui se fait passer pour la maman de cette dernière. Elle manipule son « enfant » pour lui faire croire que le monde à l’extérieur est hostile, c’est pourquoi Raiponce ne doit pas sortir de sa tour.

Mère Gothel livre l’étendue de ses manipulations dans la chanson « N’écoute que moi ». Elle dresse à sa fille un portrait maléfique du monde extérieur, lui transmet des peurs et surtout dénigre les capacités de sa fille à pouvoir faire face à d’éventuels dangers.

Il peut arriver que des mamans aient des mots durs pour leurs enfants. Puis, l’enfant grandit, poursuit son développement et ces mots durs deviennent un critique intérieur. Le problème, ce n’est plus que ces mots aient été dits. Ils ont été dits et on ne changera pas le passé. A mon avis, le vrai problème c’est de savoir ce que l’ont fait de ce critique intérieur, cette petite voix qui freine dans les actions, la créativité ou les relations. C’est cette petite voix que j’appelle Mère Gothel !

Et quand Mère Gothel devient une voix trop lourde à porter, il s’agit de la faire taire…

Des dires de Mère Gothel…

Lorsque j’ai entendu les paroles de la chanson « N’écoute que moi », ce n’était pas sans me rappeler des phrases que j’ai pu entendre de la part de mes coachés.

Mère Gothel fait usage de critiques et de la manipulation par la peur…

« Mère Gothel :

Tu voudrais aller dehors ? Oh, voyons, Raiponce

Regarde-toi, aussi fragile qu’une fleur

Tu n’es qu’un bébé, un petit poussin

Pourquoi vivons-nous ici dans la peur ?

 

Raiponce :

Je sais pourquoi

 

Mère Gothel :

Mais oui, pour qu’il ne t’arrive rien

Oh, je sais que viendra ce jour maudit

Où l’oiseau voudra quitter son nid

Mais pas tout de suite

 

Raiponce :

Mais…

 

Mère Gothel:

Chut ! Écoute petite

N’écoute que moi

N’écoute que moi, oui écoute ta mère

Nous sommes dans un monde amer

N’écoute que moi car de toutes les manières

Partout le mal guette sur terre

Bandits, voleurs, poison, sables mouvants

Cannibales, serpents, oh !

La peste ! »

 

 

… autant que de la culpabilisation …

« Va ma fille, affronte les rhinocéros

Va ma fille, affronte les brigands féroces

Je ne suis que ta mère, moi, après tout

Je ne t’ai que bercée, changée, nourrie

Oui, va t’en et laisse-moi

Je le mérite

Laisse-moi mourir seule, abandonne-moi

Mais quand il sera trop tard

Tu verras »

 

… et du dénigrement !

 

« N’écoute que moi

N’écoute que moi !

C’est maman qui te le dit

Toute seule, tu es perdue

Tu es mal vêtue, immature, maladroite

Ils te mangeraient toute crue

Simplette et naïve, tu n’es qu’une empotée

Étourdie et même flasque

Mais excuse-moi, tu te laisses aller ma beauté

Comme je t’aime, je te dis tout

Maman te comprend, elle veut t’aider surtout »

 

Les stratégies de Mère Gothel sont terribles. Parmi mes coachés, certains ont attendu de la part de leurs parents un aveu de honte, un pardon, une remise en question, une aide divine … Mais jamais rien n’est venu !

Il peut arriver que certains parents soient trop centrés sur eux pour se remettre en question. Aussi, les problèmes de confiance en soi peuvent se transmettre dans l’histoire d’une famille de génération en génération.

En tout cas, ce n’est pas le parent dans la plupart des cas qui réparera les dommages causés, le processus doit être personnel. Car, même si avec le temps la virulence des propos du parent se sont calmés, ils ont laissé une trace qui a nourri le critique intérieur. Et oui, Mère Gothel est devenue un juge, critiquer est son sport favori.

 

… au critique intérieur

Le critique intérieur, cette petite voix à l’intérieur de l’adulte, qui lui dit ce qu’il faut ou il ne faut pas faire, ce qu’il doit ou ne doit pas faire… Il tire son origine dans les mots prononcés par les adultes à l’enfant. Cette voix va dire des choses comme « tu n’es pas capable », « ce n’est pas pour toi », « tu te prends pour qui ? ».

Il est le gardien du fort que la personne a érigé pour se protéger. Lorsque j’entends « je ne suis pas capable », « ce n’est pas pour moi », « je ne suis pas assez bien », « je dois faire plus et mieux » … Je me demande : ne serait-ce pas un vilain tour du critique intérieur ? Ne seraient-ce pas des croyances limitantes ? Que dire de la confiance en soi ?

Le critique intérieur, c’est comme si un marionnettiste dirigeait la personne et l’empêchait d’être ce qu’elle a envie de devenir. Pourtant, il est bel et bien possible de couper les fils et de faire taire le critique intérieur. Je vais vous fournir quelques pistes.

 

Faire taire le critique intérieur

Pour faire taire le critique intérieur, il faut d’abord avoir conscience de son emprise. Là peut commencer le travail sur soi… Nous pouvons le détecter en portant attention à la façon dont nous pensons, selon que nous nous situons avant l’action (à quoi bon ?) ou après l’action (c’était nul).  Lorsque la pensée est identifiée, il s’agit de se demander : est-ce que cette pensée est réaliste ? Est-ce qu’elle m’appartient ? Est-elle toujours d’actualité ?

Ensuite, il s’agira de trouver des contre-exemples à ce qu’exprime le critique intérieur. Quels sont les faits qui viennent le contredire ? Penser aux fois où avant de passer l’action, vous vous êtes dits « non je ne vais pas le faire ce n’est pas pour moi ». Vous vous êtes mis en action, et là ça a été vraiment génial. Vous vous êtes senti en joie et fier de vous. Revivez cet instant, ressentez la joie. Est-ce que ce moment vient contredire le critique intérieur ?

Le critique intérieur peut parfois imaginer les pires scénarios pour vous. Si vous listez les informations qu’il vous donne, vous pouvez réécrire votre propre scénario, à la différence près que celui que vous allez écrire sera positif, optimiste et réaliste. Vous pouvez visualiser exactement ce que vous voulez, ce très précisément, et ressentez. Comment vous sentez-vous lorsque vous vous visualisez avoir atteint vos objectifs ?

 

Les petits trucs de Mam’coach

  • Porter une vigilance particulière à vos pensées, et faire régulièrement le tri. Si une pensée ne vous appartient pas, si elle vous limite dans votre vie et qu’elle n’a donc plus sa place, ne vous encombrez plus d’elle et choisissez une pensée qui vous convient et qui est moteur dans votre vie. La pratique des affirmations positives peut être un excellent moyen de reprendre le contrôle de ses pensées.
  • Dans les moments difficiles, vous pouvez penser à une personne de confiance, une personne ressource pour vous. Elle peut être vivante ou morte, réelle ou imaginaire, célèbre ou non… Vous pouvez la visualiser dans la pièce avec vous. Que vous dirait-t-elle en vous voyant vous enfoncer dans certaines situations ? Que vous donnerait-elle comme conseils si elle vous voyait pleurer ? Ressentez sa bienveillance, ancrez ses conseils au plus profond de vous, ressentez la joie et l’entrain que vous procure la bonté de cette personne.
  • Se connaître est un premier pas à l’estime et l’affirmation de soi. Quand on se connaît, les jugements, les critiques d’autrui ont moins d’impact sur nos vies. Vous pouvez lister vos capacités, désirs, besoins, valeurs et anti-valeurs, ainsi vous prenez le droit de vous définir, ce ne sont pas les autres qui vous définissent.

 

Alors, êtes-vous prêt à faire taire Mère Gothel ? A la chasser de votre tête ? Je vous le souhaite en tout cas, il est difficile de vivre sa propre vie, lorsque l’on est attaché à des liens qui nous soumettent. Pour se détacher de ces liens, il n’y a pas d’âge, ou de meilleur moment, c’est quand on le décide. Vous souhaitant des choix et de la liberté dans vos décisions et actions. 😉

 

 

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