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En tant que maman d’une petite fille de 5 ans maintenant, je n’ai pas pu échapper au visionnage de la Reine des Neiges et de la Reine des Neiges II. Visiblement, nous n’avons pas la même lecture de ces films avec mon enfant. Si elle est absolument ébahie par les belles robes, les superbes chansons (qui restent en tête, merci ! 🙂 ) et l’humour décapant d’Olaf, je suis en interrogation du chemin amoureux des deux sœurs : Elsa et Anna.

A l’éclairage de La Prophétie des Andes de James Redfield, et notamment de la 8me révélation, j’ai choisi de m’interroger sur les choix amoureux de ces dernières. Elsa n’est quand même pas une princesse ou reine « comme les autres » dans le sens où elle est célibataire. Et ça, dans l’univers du dessin-animé, c’est franchement rare ! Sa sœur, quant à elle, affiche une certaine désinvolture quant au sentiment amoureux, ainsi que des comportements qui pourraient ressembler à de la dépendance. Dans le 1erfilm de la Reine des Neiges, elle tombe amoureuse du premier homme rencontré. Homme qui s’avère vicieux, le prince Hans n’a finalement rien d’un prince.

J’ai donc trouvé intéressant d’aborder la thématique du choix amoureux . Si Anna a vite compris la leçon, d’autres s’évertuent à rencontrer et choisir les mauvaises personnes en couple. Elles nourrissent ainsi le sentiment d’une mauvaise estime d’elles-mêmes et de codépendance affective.

Qu’est-ce que la codépendance ?

Dans mes recherches, j’apprends que le mot « codépendance » a été utilisé pour la 1refois à la fin des années 70, pour décrire l’état de quelqu’un vivant avec un alcoolique, ou attaché à lui d’une manière ou d’une autre. Le codépendant est par définition celui qui essaie de gérer et de maîtriser une situation non maîtrisable. Vouloir sauver une personne dont l’addiction est l’alcool peut entrainer un conjoint, l’entourage, la famille dans des troubles difficilement supportables. La tendance à des émotions de colère dans ce genre de relations sont alors dominantes, certains allant jusqu’à en perdre la santé.

Aujourd’hui, la codépendance peut s’étendre à toutes les relations qui ne sont pas nourrissantes en soi et qui conduisent à se vider soi-même de son énergie : relation adultère, relation avec des personnes dites « pervers narcissique » ou « hystérique »… Bref, toute relation qui quelque part fait souffrir. Il conviendra d’accepter qu’une relation amoureuse n’a pas pour objectif de faire souffrir, elle doit être au contraire source de vitalité, d’épanouissement et de bonheur. Et ça, de base, il est peut-être difficile de se rendre compte tant il a été admis dans l’inconscient collectif une version de l’amour qui est une souffrance en soi, que les histoires d’amour finissent mal, ou comme Olaf le déclare à Anna que l’amour c’est faire passer les besoins de l’autre avant les siens… Alors comme savoir si l’on est codépendant ?

 

Le comportement dépendant

A priori, les indices de codépendance consistent à accorder plus d’attention aux actions et aux sentiments d’une autre personne qu’à soi-même, et à croire qu’il faut tout maîtriser.

« Quand je pense tout le temps à ce que mon partenaire fait, quand est-ce qu’il va rentrer à la maison, quand je m’inquiète de savoir de quelle humeur il sera, si nous allons encore nous disputer pour une énième faute que j’aurais commise et que je me plie déjà en quatre pour l’accueillir, est-ce de la codépendance ? »

« Si je suis toujours dans l’attente que cette femme mariée me rappelle, que je me tiens à disposition tous les jours au cas où il lui serait plaisant de me voir, que je me sens vide et sans intérêt tout le temps sauf quand elle est avec moi, est-ce de la codépendance ? »

Voici des questions qui m’ont été posées, bien sûr je pourrais faire état d’autres situations. Et surtout peu importe le titre donné, codépendance ou pas, une personne se rend compte que la situation ne lui convient pas, qu’elle ressent de la douleur dû à une émotion négative et elle veut que ça change. Donc, il s’agit surtout de comprendre que lorsque notre comportement est dominé en fonction de ce que font des tierces personnes, nous ne sommes plus dans une connexion avec nous–mêmes. Et quand notre niveau d’énergie varie de manière systématique en fonction de ce que peut dire ou faire l’autre, quand on a l’impression qu’on doit redoubler d’attention et de contrôle pour que cela fonctionne, il s’agit d’une forme de codépendance.

Pour résumer, les principales caractéristiques de la codépendance sont quand :
  • l’attention d’une personne est entièrement centrée sur les actions de l’autre,
  • l’une a désespérément besoin de l’énergie de l’autre,
  • la personne cherche à tout maîtriser,
  • sa vie est plus ou moins bloquée ou en suspens,
  • la personne perd de vue ses propres buts,
  • la relation fonctionne sur des rôles et des attentes stéréotypés,
  • la personne sent que l’autre est en train de la vider de son énergie.

 

Pour toutes les personnes ayant vécu ce genre de relation, ou qui continuent d’en vivre, sachez qu’il y a forcément d’autres issues. Le premier pas est d’en avoir conscience. Tout le monde, homme ou femme, n’est pas condamné à vivre toute sa vie des relations bancales. D’ailleurs, Anna, notre héroïne, a rencontré son grand amour, justement après une première histoire à sens unique. Intéressons-nous maintenant au sentiment de complétude.

 

Qu’est-ce que le sentiment de complétude ?

Pour moi, le sentiment de complétude, c’est lorsqu’on se sent bien même dans la solitude. On se sent en paix, en joie, en confiance, en amour. La solitude est dans ce cas une source de bien-être car liée à la conscience de soi. La complétude tire sa source dans la complémentarité entre l’énergie féminine et l’énergie masculine. Elle est à comprendre dans le sens de l’épanouissement et de plénitude, lorsque l’on apprivoise les deux énergies. Cela signifie que nous ne sommes pas dans une situation de besoin ou de manque. Par conséquent, en situation de relation, nous sommes capables de demeurer nous-mêmes.

En ce sens, Elsa est une personne complète. En contact avec la (sa) nature, pont entre les éléments, elle vit une forme d’autosuffisance (dans le sens positif du terme) et de liberté sauvage. Elle me fait penser à cette citation : « Quand je suis seule, les fleurs sont vraiment visibles. Je peux faire attention à elles. Je les sens comme une présence. » May Sarton, Journal of a solitude. Elsa est devenue un cercle complet en lien avec l’énergie universelle. Et c’est à ce stade semble-t-il que nous sommes prêts à vivre le véritable amour.

De la complétude au véritable amour

Dans La Prophétie des Andes, il est évoqué les luttes de pouvoir inhérentes dans les couples si les personnes ne sont pas complètes. Alors pour savoir si une personne est prête à vivre une relation de véritable amour, elle:

  • peut vivre de façon satisfaisante sans partenaire
  • n’emprunte pas à d’autres leur énergie
  • sait demeurer centrée sur sa propre énergie
  • sait honnêtement ce qu’elle ressent
  • communique sans critiquer ni manipuler
  • n’utilise pas des mécanismes de domination
  • peut rester détachée des problèmes de son/sa partenaire
  • peut agir pour atteindre ses propres buts.

Alors, êtes-vous prêt à aller atteindre votre complétude pour vivre le véritable amour ?  Voici quelques petits trucs faciles à mettre en place…

 

Les petits trucs de Mam’coach

  • Repérer les signes avertisseurs de la codépendance, questions à se poser : est-ce que j’attire des gens blessés qui ont besoin d’aide quitte à m’oublier ? Est-ce que je minimise mes besoins et mes désirs ? De manière générale, est-ce que je fais passer l’autre avant quitte à remettre mes projets à plus tard ? Est-ce que la conduite de l’autre m’amène à me faire du souci pour ses problèmes plus que pour les miens ?
  • Penser à prendre du temps pour apprendre à vous connaître vous-même.
  • La confiance en soi est un domaine à explorer continuellement. Des relations de codépendance peuvent prendre racine dans le manque de confiance en soi. Une personne qui n’a pas confiance en elle va entretenir la jalousie, une peur de perdre sa ou son partenaire ou ses amis. Elle est constamment dans le doute, l’incertitude et dans la peur de la solitude.
  • Pour donner une nouvelle dynamique à une relation, il est possible de s’appuyer très concrètement sur l’analyse transactionnelle.
  • Lire des ouvrages sur les relations humaines. Je ne peux que conseiller l’excellent roman de James Redfield : La Prophétie des Andes.
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